Stéphanie est venue pour nous raconter une nouvelle histoire: « Noire comme le café, blanc comme la lune » de Pili Mandelbaum.
Nana n’est pas bien dans sa peau, elle a du mal à accepter son métissage. Alors son papa lui montre qu’on n’est jamais tout à fait content de soi et qu’avec un peu d’humour les choses peuvent s’arranger.
« Quel est le problème de cette petite fille ? »
- Elle trouve que sa mère est moche et que son père est beau.
- Elle veut être comme son papa. Elle a dit « On échange nos têtes ».
- Elle ne veut pas être marron, elle veut être blanche.
- Ça change rien, qu’on soit noir ou blanc, on est toujours beau ou belle.
- Elle est bien cette phrase.
- Son père a dit qu’elle était belle, elle ressemble à un cœur.
« Et si on a envie de changer de couleur de peau ? »
- On n’a pas le choix, on naît comme ça.
- On peut bronzer avec le soleil.
« Moi quand j’essaie de bronzer, je deviens rouge, vous savez pourquoi ? »
- C’est le soleil qui fait comme des brûlure.
- Il faut mettre de la crème.
« Mais donc on peut devenir plus foncé mais si on veut devenir plus blanc ? »
- On peut mettre de la peinture blanche.
- Ou de la farine.
- Mais après avec la peinture ça peut couler dans le métro.
Sur cette dernière phrase, la séance se clôture.
Pour cette deuxième séance, Stéphanie pose la question suivante : « Est-ce que c’est difficile d’accepter quelqu’un de différent ? »
- Ce n’est pas difficile. On peut dire oui ou non.
- Parfois c’est difficile car moi, ma famille est bronzée et moi je voulais être marron et pas blanche.
- Moi je voudrais être blanche car je suis marron et je n’aime pas.
- C’est difficile de ne pas avoir la couleur de peau que l’on voudrait.
- Si on n’aime pas la couleur de sa peau, on ne peut pas la changer.
- On est moche, on n’a pas envie de se regarder dans le miroir.
- Et on n’a pas le choix.
- mais quand on est petit on ne sait pas tout ça. C’est quand on grandit qu’on le voit.
« Et comment réagissent les gens quand ils voient quelqu’un en fauteuil roulant ? »
- Ça fait peur, on ne voudrait pas être comme lui.
- On peut être surpris. Et je ne sais pas comment ils font pour monter les escaliers.
- Je n’aurai pas peur de lui, j’aurai envie de le rassurer et faire des choses chouettes avec lui.
« Est-ce que c’est facile d’être différent ? »
- Non, moi je ne suis pas français et ce n’est pas facile car je ne comprends pas tout ce qu’on me dit.
- C’est pas compliqué et si on est moqué, on peut se défendre.
Sur cette dernière phrase, la séance se clôture.